Que vaudrait Squid Game sans les jeux qui le structurent ? Sans doute pas plus qu’une machine sans moteur. La série de Netflix n’aurait jamais connu un tel succès sans la place centrale qu’elle accorde à des jeux d’enfants inoffensifs…qui, au fil de l’intrigue, prennent une tournure dramatique. 

Alors que la saison 2 de Squid Game laisse un goût d’inachevé aux spectateurs et que l’attente de la dernière saison se prolonge, nous avons choisi de revenir sur les jeux qui ont forgé la renommée de la série. Enjeux sociétaux, origines, secrets… Découvrez tout ce qu’il faut savoir sur les jeux de Squid Game

Le Ddakji : la passerelle vers l’île 

La philosophie de Squid Game consiste à abréger la souffrance des participants. La plupart, lourdement endettés, sont testés et recrutés par les organisateurs. Ainsi, pour accéder à l’arène située sur une île perdue, il faut passer par un jeu de sélection. 

Dans Squid Game, le test de recrutement auquel participe Gi-hun s’appelle le ddakji. Il est similaire au Pogs, un jeu traditionnel coréen très populaire dans les années 1990. 

L’objectif du ddakji est simple : retourner la tuile de son adversaire sur le sol en la frappant avec sa propre tuile. Dans la scène mettant en scène Gi-hun et le recruteur (saison 1), le candidat est clairement désavantagé. Son adversaire, transportant ses propres pièces et les connaissant mieux, dispose d’une longueur d’avance. 

En y regardant de plus près, cette séquence plante déjà le décor de la critique de la corruption politique dont la série se fait la porte-voix. On y retrouve la métaphore d’une société où les pauvres n’ont aucun moyen de se mesurer aux riches, bien que l’illusion d’égalité soit soigneusement entretenue. 

1,2,3 Soleil : l’entrée en scène 

Dans ce qu’il convient d’appeler l’arène de la mort, les joueurs entament leur parcours avec peut-être le jeu le plus déroutant de la série. Connu et apprécié dans le monde entier, 1,2,3 Soleil porte différents noms selon les pays. En Corée, il est appelé Mugunghwa kkochi pieotseumnida. Au Bénin, en Afrique, il est connu sous le nom de « Adji’dji« , signifiant littéralement “surprise”. Aux États-Unis, on l’appelle Red Light, Green Light (Feu rouge, feu vert). 

Symboliquement, 1,2,3 Soleil prend tout son sens en tant que premier jeu. Il renseigne d’abord les participants sur la brutalité du parcours qui les attend. Ensuite, il signifie que quiconque se laisse distraire ou hésite est immédiatement éliminé. Cette première épreuve renforce le thème du contrôle psychologique omniprésent dans le jeu. 

Le Dalgona : un test de patience 

Le dalgona est un biscuit sucré populaire en Corée. Dans Squid Game, il est utilisé dans un jeu qui reprend une tradition des années 1990. À l’époque, si quelqu’un parvenait à manger le biscuit tout autour sans détériorer la forme centrale, il recevait un deuxième dalgona en récompense. 

Dans Squid Game, la récompense est la survie, et l’échec entraîne la mort. Pour réussir, les joueurs doivent faire preuve de minutie, d’adresse et de patience afin d’extraire la forme sans briser le biscuit. 

Symboliquement, le jeu du dalgona représente un piège. Le biscuit sucré, apparemment inoffensif, est une métaphore de la tentation. Une gourmandise de trop, une erreur minime… et c’est la fin. 

Le tir à la corde : un climat de coopération 

Pour la première fois dans la saison 1 de Squid Game, une compétition se joue en équipe, mais dans un cadre mortel.

En Corée et ailleurs, ce jeu a une forte connotation communautaire, notamment auprès des peuples agricoles. Sous le nom de juldarigi, les jeux de tir à la corde opposaient traditionnellement les villages de l’est et de l’ouest. Et les vainqueurs étaient censés obtenir une meilleure récolte. Dans Squid Game, l’enjeu est bien plus cruel : la survie. 

Symboliquement, l’épreuve du tir à la corde marque un tournant dans la série. Pour la première fois, les participants ne s’affrontent plus contre les organisateurs, mais directement entre eux. 

Les billes dans squid game: la trahison et l’émotion 

Le jeu des billes dans Squid Game oppose deux joueurs. Le principe est simple : celui qui parvient à gagner toutes les billes de son adversaire survit, l’autre meurt. Chaque duo est libre de définir ses propres règles. 

Cette épreuve ralentit le rythme effréné de la série et permet aux personnages de nouer des liens plus profonds… avant d’être brisés par la trahison et la nécessité de survivre. 

Le jeu des carreaux de verre : l’arène du hasard 

Cette épreuve met les participants face à un défi de pur hasard. Ils doivent traverser un pont composé de plateformes en verre, dont certaines peuvent supporter leur poids, tandis que d’autres s’effondrent sous leurs pieds. Ce type de jeu trouve ses origines dans l’Antiquité, notamment en Inde et à Rome. 

Dans la série, il symbolise la manière dont la compétition est truquée et conçue pour désavantager les joueurs. Un exemple frappant est la scène où l’un des participants, capable de différencier les types de verre, est privé de cet avantage par les organisateurs, qui éteignent soudainement les lumières. 

Le jeu du calamar : l’affrontement final 

C’est la dernière épreuve de la saison 1, celle qui donne son nom à la série. Le jeu du calamar est un duel à mort entre Gi-hun et Sang-Woo. Il n’est pas loin d’un jeu du chat et de la souris, mais avec des règles plus complexes. 

Deux équipes s’affrontent : 

  • Primo, l’attaque doit atteindre un espace spécifique à l’extrémité du terrain;
  • et secundo, a défense doit tout faire pour l’en empêcher;

Par transposition, ce jeu incarne un affrontement entre le héros et son anti-héros. Très populaire en Corée dans les années 1970, il rappelle l’enfance de la plupart des acteurs de squid game. 

Par ailleurs, Hwang Dong-hyuk, le créateur de la série, a choisi Le jeu du calamar comme titre et épreuve finale pour une raison précise. Il reflète, selon lui, les aspects violents et impitoyables de la société moderne qu’il entendait décrier.

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